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Écocités, ville durable, ville d'avenir
3 mai 2014

2. Un peu de Philosophie pour commencer avec Mr Paquot.

Un peu de philosophie avec le Professeur Paquot.

 

La ville durable à travers le regard de Thierry Paquot philosophe de l’urbain, professeur à l’institut de l’urbanisme de Paris.

D’après lui nous pourrons créer des villes durables quand on aura revu nos modes de vie en intégralité.

De plus un territoire urbain est écologique plutôt que durable.

  Il faut rompre avec la ville productiviste, née lors de la révolution industrielle.  

Cependant, les problèmes environnementaux, le réchauffement climatique et l’approche du pic pétrolier nous obligent à sortir du productivisme, et de la logique du toujours plus.

 Il faut penser à consommer moins et autrement. 

 Pourquoi continue-t-on à ouvrir des centres commerciaux en France ? 

 Cela collait peut-être bien avec un mode de vie où l’on pouvait faire venir au même endroit 10 000 voitures par jour via des autoroutes urbaines. 

Mais niveau écologie, ce modèle est trop coûteux. 

 Il faut penser au commerce en ligne, et donc au développement des systèmes de livraison non pollueurs ou toute fois moins pollueurs que des milliers de voitures que se déplacent pour aller au même endroit. 

 De plus pourquoi les bâtiments n’auraient-ils pas plusieurs usages, comme les facs qui accueilleraient des associations hors des périodes de cours ou alors louerais leurs salles pour des réunions ou séminaires ?

 Un bâtiment peut avoir plusieurs fonctions.                                             

Pour penser la ville écologique, il faut innover, accepter des changements de pratique importants. Il nous faut nous ouvrir à toutes les surprises.

Comment construire cette ville écologique ?

Une ville écologique doit permettre à ses habitants de participer de manière active et spontanée, bien au-delà de la simple concertation une fois de temps en temps. 

 Il faut écouter les populations, les besoins locaux pour mettre en place des solutions, par exemple de covoiturage.

 On peut considérablement améliorer le territoire, par petites touches, en partant des citoyens. 

 Certains n’ont pas attendu que ça vienne d’en haut. En effet une loi sur l ‘éclairage publique est mise en place depuis le 1 juillet 2013 pour faire des économies mais certains villages de Bretagne avait déjà mis en place cette démarche depuis plusieurs années.

« En Bretagne, par exemple, dans certains villages on coupe l’éclairage public dès 22h. Si vous devez sortir de chez vous, vous envoyez un SMS à la mairie et le chemin que vous empruntez est éclairé ».

Résultat : 30% d’économies d’énergie ! On sait depuis 1972 et la première conférence des Nations unies sur l’environnement, à Stockholm (Suède), ce qu’il faudrait modifier pour accéder à la ville écologique. Mais depuis cette date, la liste n’a pas changé !

 

Et de, très concrètement, établir un bilan environnemental de chaque solution préconisée car certaines solutions ne sont pas très « écologiques ».

Exemple le tramway, présenté comme la nouvelle panacée de la ville du futur. Moins écologique, il n’y a pas ! Le coût énergétique de la fabrication des rails est énorme ! Mieux vaut les faire rouler sur pneus.

Certes, le passage du tramway permet la revalorisation de certains quartiers, mais ça coûte 3 fois plus cher qu’un bus. Et quand un usager met 1 euro dans un ticket de tram, la collectivité locale en met 6 ou 7 !

 

Une ville écologique existe-t-elle déjà ?

 La ville écologique, c’est quelque chose que l’on n’a pas encore complètement imaginé. Les Citta slow (villes lentes), en Italie, ont établi une liste de 70 critères à remplir pour les rejoindre, ce qui est déjà énorme. 

Donc il faudrait établir des critères à cette ville écologique et y répondre progressivement. Si tous les bâtiments neufs étaient à énergie positive, ce serait déjà un premier pas. 

En France 8 ville de moins de 50 000 habitants se sont lancés dans ce label.

D’après le philosophe, la ville écologique n’est pas une utopie, c’est un combat.

 

Des expériences sont menées à l’échelle de quartiers. Un bon début ? 

Pour Thierry Paquot un écoquartier n’a aucun sens. L’écologie implique la relation à l’autre. Or, ce qu’il apparaît, c’est que les habitants des écoquartiers quittent leur quartier le matin pour aller polluer à l’extérieur, reviennent le soir et adoptent à nouveau un comportement vertueux chez eux. La ville écologique se construit sur l’ensemble d’un territoire urbanisé, en commençant partout, en même temps, dès qu’on peut. Il faut impulser un nouvel art de vivre.

Par quoi cela passe-t-il ?

 Déjà par une harmonisation des temps sociaux et individuels. Une ville écologique prendrait en considération la chronobiologie des individus et les saisons et adapterait les rythmes urbains à ces données. La vitesse ne serait plus forcément source de satisfaction. Le TGV – qui est l’exemple type du bienfait dans la société productiviste – devient un handicap dans la ville écologique. 

La ville écologique impliquera donc de nouveaux modes de vie ?

Oui, elle nous apprendra à être économes dans tous nos faits et gestes. Mais il revient à chaque ville d’inventer sa propre écologie, il n’y a pas de recette unique. Il ne peut y avoir de modèle tout prêt.

La ville écologique, c’est pour quand ?

 On en est au tout début car aujourd’hui l’écologie est moins vue comme un art de vivre que comme une contrainte à laquelle on va devoir se plier « parce qu’une catastrophe arrive ».

 A l’échelle des villes, on saupoudre les projets d’une couche de « durable » pour se prémunir d’attaques d’associations écologistes. 

Les entreprises se penchent sur le sujet quand elles constatent que cela peut être un levier de croissance pour elles, et qu’investir dans ce secteur leur permet de rester leader. 

 Les politiques, eux, veulent rester le plus longtemps possible dans leurs fonctions et si une entreprise leur propose une solution clé en mains qui permet une économie de 10% sur l’ensemble des factures d’énergie de leurs administrés, ils signent. 

 Cependant, Mr Paquot crois encore à une prise de conscience individuelle de la nécessité de changer nos modes de vie et de villes, mais ce sera lent. 

Car la ville écologique ne se décrète pas, elle se construit petit à petit avec les gens.

 

Une devise de cette ville écologique.

« Toujours mieux pour chacun, ensemble ».

 

A-lire-2

 

Thierry Paquot, professeur 

 

Source : "la ville écologique n'est pas une utopie c'est un combat" ; date: 30.09.2013

 

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Écocités, ville durable, ville d'avenir
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